Lutte contre l’ambroisie en Isère

Mis à jour le 01/12/2022

Une réglementation nationale a été adoptée en 2017 pour lutter contre "les espèces nuisibles à la santé humaine" telles que l’ambroisie.

  • Instruction ministérielle du 20 août 2018  relative à l’élaboration d’un plan d’actions local de prévention et de lutte, préconisant la rédaction de plans d’actions départementaux de prévention et de lutte contre l’ambroisie dans les départements où la présence de ces végétaux envahissants est constatée ou susceptible de l’être
  • Plan régional de santé 2018-2028 ( fiche-action 13 "Réduire l’exposition de la population aux pollens allergisants")

L’Isère un département particulièrement touché en termes d’infestation par les ambroisies.

L’Isère fait partie des zones fortement infestées. Cependant, le département peut être divisé en 4 zones pour les besoins de gestion du dispositif de lutte contre l’ambroisie et la mise en place de stratégies différenciées qui pourront être portées par des pilotes différents :

  • La zone fortement infestée du Nord Isère, avec des besoins spécifiques de remobilisation des acteurs de la lutte (2019).
  • La zone fortement infestée des Rives du Rhône (Vienne Agglo, Pays Roussillonnais)
  • La zone mixte du centre Isère (« périmètre » du PPA de la région urbaine grenobloise) où l’essentiel de la population est exposée aux pollens d’ambroisie dans l’air ambiant (pollution particulaire) sans pour autant résider dans des secteurs fortement infestés par l’ambroisie.
  • Les zones de montagne peu ou pas infestées, où la présence de l’ambroisie n’est constatée que ponctuellement le long de certains axes routiers.

Le pollen d’ambroisie à feuilles d’armoise, émis de fin juillet à début octobre selon les conditions météorologiques, est très allergisant (quelques grains de pollen par mètre cube d’air suffisent) et peut provoquer divers symptômes chez les personnes sensibles. Les réactions les plus couramment observées sont les suivantes : rhinite (dans 90% des cas), conjonctivite (75%), trachéite (50%), asthme (50%) et urticaire (10%).
L’association de 2 ou 3 symptômes chez la même personne est le plus souvent notée.
Ces réactions peuvent toucher n’importe quel individu, à tout âge et sans prédisposition familiale, a fortiori en cas d’exposition intense, répétée ou prolongée.
Les symptômes sont saisonniers (globalement d’août à octobre, avec un pic en septembre) et d’autant plus prononcés que le taux  de pollen dans l’air est élevé et persiste pendant plusieurs jours.

En 2017, les allergies à l’ambroisie ont concerné plus de 660 000 personnes dans la région AURA (soit environ 10% de la population régionale - 20 % sur les zone fortement infestées) dont 115 000 personnes en Isère. Les allergies ont entraîné des coûts de santé (consultations, traitements, arrêts de travail, etc.) de l’ordre de 40,6 millions d’euros (7 millions d'euros environ en Isère).

La lutte contre l’ambroisie est une obligation pour chacun, quel que soit le milieu où on la trouve. Elle nécessite une mobilisation au plus près du terrain, de tous les acteurs, y compris du grand public.

Pour cela, le comité départemental de coordination de la lutte contre les ambroisies, présidé par le secrétaire général de préfecture, a élaboré un plan de lutte impliquant les différents partenaires.

Consultez le plan de lutte contre les ambroisies en Isère

Un arrêté du préfet de l’Isère du 30 juillet 2019 réglemente la lutte contre les ambroisies conformément au cadre législatif et réglementaire national.

Consultez l’arrêté préfectoral relatif à la lutte contre les espèces d’Ambroisie en Isère


Si vous souhaitez vous engager dans la lutte contre les ambroisies en Isère :
  • Vous pouvez contacter votre mairie et son référent ambroisie.
  • Vous pouvez signaler sa présence grâce à la plateforme « Signalement ambroisie », sur l’application mobile « Signalement ambroisie » à télécharger sur votre store habituel.

Ressources complémentaires :

Signaler l’ambroisie : un geste citoyen :

L’Ambroisie à feuille d’armoise (Ambrosia artemisiifolia L.)

 

Il s'agit de l'espèce la plus problématique en Auvergne-Rhône-Alpes, au regard de son niveau d'infestation. Compte tenu de son expansion rapide, certains territoires de la région sont fortement impactés. Les répercussions sont importantes, sur les plans, sanitaire, économique et surtout agricole, avec des pertes de production pouvant être majeures.

L’Ambroisie trifide (Ambrosia trifida L.)

 

Cette espèce présente les mêmes potentiels toxiques et invasifs que l'ambroisie à feuille d'armoise. Toutefois, cette espèce est beaucoup plus concurrentielle au niveau des cultures, du fait de sa grande taille (2 à 4 m). Jamais signalée, jusqu’à ce jour, sur le territoire de l’Isère, elle est essentiellement présente sur des terrains agricoles. Les enjeux sont de s'assurer que ces parcelles ne sont pas sources de contamination pour les terrains limitrophes.

L’Ambroisie à épis lisses (Ambrosia psilostachya DC.)

 

C’est l’espèce la moins problématique des trois ambroisies. Sa présence a été signalée sur des territoires de la région mais pas en  Isère. Son potentiel allergène est similaire. Cependant, cette espèce produit peu de pollens et de semences car son mode de  reproduction se fait surtout par drageonnage. Contrairement aux deux autres, cette dernière est vivace. Faiblement concurrentielle, elle tolère difficilement le travail du sol et peut être plus facilement éradiquée