Les énergies renouvelables (EnR) et de récupération en Isère

Mis à jour le 30/11/2023

La France utilise plusieurs sources pour produire son énergie, comme le nucléaire, le pétrole, le gaz naturel, la biomasse, le solaire, etc., avec des proportions qui varient d’une année à l’autre. C’est ce que l’on appelle le mix énergétique.Aujourd’hui, différentes sources d’énergies renouvelables (EnR) coexistent dans la production d’énergie : hydro-électricité, solaire, éolien, biogaz, géothermie, etc. Elles sont indispensables pour préparer le système énergétique de demain en diversifiant le mix énergétique de notre pays.

Intérêts des énergies renouvelables pour un territoire

Les énergies renouvelables présentent de nombreux intérêts :

  • la lutte contre le changement climatique : par rapport à la combustion des énergies fossiles, les énergies renouvelables sont des énergies décarbonées ou faiblement carbonées qui émettent peu de gaz à effet de serre à l’origine du changement climatique ;
  • la souveraineté énergétique : les énergies renouvelables réduisent les importations d’énergies fossiles, contribuant ainsi à l’indépendance énergétique des territoires et de la France ;
  • la création d’emplois locaux non délocalisables, concernant l’accompagnement des territoires, la conception, la construction et l’entretien des installations ;
  • des retombées économiques pour les territoires : lmposition Forfaitaire pour les Entreprises de Réseaux (IFER), retour sur investissement issu de société de projet, loyers en cas de mise à disposition de toiture ou de foncier par une collectivité, réduction des factures d’électricité dans un contexte d’augmentation des prix de l’énergie.

Comme toute forme d’énergie, les énergies renouvelables ont des impacts sur l’environnement, qu’il convient de prendre en compte pour la réussite des projets.

Les énergies renouvelables (EnR): définition et différences par rapport aux énergies fossiles

Les EnR sont prélevées sur des flux se renouvelant en permanence et non sur des stocks géologiques disponibles en quantité limitée, à la différence des énergies fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon) et de l’uranium. Elles proviennent de sources que l’on peut considérer comme inépuisables à l’échelle humaine, puisqu’elles sont liées à l’existence de la Terre elle-même : le soleil, le vent, l’eau, la croissance des végétaux, les marées, la chaleur de la terre.

Sept types d’énergies renouvelables

Il existe sept catégories d’énergies renouvelables définies à l’article L. 211-2 du code l’énergie :

  • l’énergie hydroélectrique utilisant l’énergie fournie par les mouvements de l’eau : centrale au fil de l’eau, barrage hydroélectrique de lac, station de transfert de pompage d’électricité ;
  • l’énergie éolienne (terrestre et en mer) utilisant le vent pour la production d’électricité ;
  • l’énergie solaire (photovoltaïque, thermique et thermodynamique) utilisant le rayonnement solaire pour la production d’électricité et de chaleur ;
  • l’énergie de la géothermie utilisant la chaleur du sous-sol, pour les besoins en chaud et en froid d’un bâtiment, voire pour de la production d’électricité ;
  • l’énergie ambiante, énergie emmagasinée dans l’air ambiant, dans les eaux de surface ou usées, et utilisée pour les besoins en chaud et en froid d’un bâtiment, via des pompes à chaleur aérothermiques ;
  • l’énergie issue des gaz de décharge ou des stations d’épuration ;
  • l’énergie de la biomasse pour la production de chaleur, d’électricité ou de gaz renouvelable (méthanisation, gazéification).

La biomasse est à considérer comme une énergie renouvelable, dès lors que l’exploitation de la ressource est compensée par un accroissement équivalent de matière organique (croissance des végétaux par photosynthèse).

Les énergies de récupération :

L’énergie de récupération résulte d’un processus initial dont la finalité n’est pas la production de chaleur. Le fonctionnement de certains bâtiments, comme les data centers ou  les incinérateurs de déchets et de certains procédés industriels, entraîne une production très importante de chaleur. Cette chaleur, appelée chaleur fatale, est considérée comme de l’énergie de récupérationet peut être valorisée en électricité et/ou chaleur. D’une manière générale, les énergies de récupération peuvent être recyclées de deux façons :

  • en interne : pour alimenter le site lui-même ou des installations à proximité (chauffer de l’eau chaude sanitaire et/ou servir au chauffage de locaux) ;
  • en externe : pour répondre aux besoins d’entreprises ou de bâtiments proches géographiquement, au sein d’un réseau de chaleur. L’énergie de récupération peut également être injectée dans des turbines et ainsi servir à produire de l’électricité (cogénération).
                   

                                 

La production d’énergies renouvelables en Isère

Le mix énergétique du département de l’Isère est dominé par la production d’électricité nucléaire. La production d’EnR représente plus d’un tiers de la production d’énergie départementale, dominée par la production électrique hydraulique.

La production dEnR électrique de l’Isère est basée principalement sur la production hydroélectrique (grands barrages comme Monteynard ou Grand’Maison). Autre particularité, 47 % de la production d’EnR hors hydroélectricité est assurée par la valorisation électrique des déchets avec des incinérateurs en cogénération comme Athanor pour le sud Isère (énergie de récupération).

Télécharger Panorama 2022 des énergies renouvelables en Isère PDF - 14,34 Mb - 24/10/2023

Atlas des territoires – rubrique transition énergétique

https://www.isere.gouv.fr/Publications/Atlas-des-territoires/Transition-energetique-Deplacements-Air-et-Bruit/Transition-energetique

Pour en savoir plus :

Ministère de la transition énergétique  :   https://www.ecologie.gouv.fr/energies-renouvelables

Adème :   https://expertises.ademe.fr/energies/energies-renouvelables-enr-production-reseaux-stockage