Le blaireau

Présentation de l'espèce

Le blaireau est classé dans l’annexe III « espèces de faune protégée dont l’exploitation est réglementée » de la convention de Berne (décret n° 90-756 du 22 août 1990). L’espèce figure dans l’arrêté ministériel du 26 juin 1987 modifié, fixant la liste des espèces gibier chassable. Le blaireau se chasse, soit à tir, pendant la période d’ouverture de la chasse (septembre à février), soit par la vénerie sous terre du 15 mai au 15 janvier.

Il ne fait pas partie de la liste des espèces susceptibles d’être classées nuisibles depuis 1988 mais peut faire l’objet de mesures administratives de régulation à l’initiative du préfet sous l’autorité des lieutenants de louveterie (art. 427-6 du CE). Les moyens de régulation utilisés peuvent être le tir de nuit, le déterrage ou le piégeage.

Cette espèce a une dynamique de population lente et on peut supposer que des prélèvements importants sur la fraction adulte d’une population peuvent induire assez rapidement une diminution des effectifs.

Le blaireau, qui appartient à l’ordre des carnivores, est un omnivore opportuniste. Son régime alimentaire comprend en majorité des végétaux (céréales, raisins, tubercules…) mais également des proies animales (petits mammifères), des invertébrés, des insectes, des batraciens, vers de terre et cadavres…etc.

Il est à l’origine de diverses nuisances pour les activités agricoles : perte de céréales, dégâts dans les cultures par le creusement de terriers. Son comportement de terrassier peut constituer des atteintes à la sécurité publique (voies ferrées, digues, fondations…).

Il peut être le réservoir de la tuberculose bovine, infection constatée à partir de 2009 dans le département de la Côte-d’Or. Avec le cerf et le sanglier, il fait partie des hôtes de liaison susceptibles de transmettre l’infection aux bovins, présentant des risques de contamination élevée en fréquentant certaines infrastructures d’élevage: auges, bâtiments, points d’eau…

(Source ONCFS).


Régulation de l'espèce

Dans le département les prélèvements sont assurés essentiellement par l’intervention des lieutenants de louveterie, sous l’autorité du préfet, pour limiter les dégâts de l’espèce, notamment sur les cultures.

  • Chasse à tir : Le blaireau étant un animal nocturne, la chasse à l’affût à proximité des terriers à la tombée de la nuit peut être particulièrement adaptée. Pour cette espèce, la chasse est autorisée jusqu’à une heure après le coucher du soleil.
  • Déterrage : autorisé pour les équipages de vénerie sous terre du 15 septembre au 15 janvier. Cela est précisé dans l'arrêté annuel d'ouverture.
  • Piégeage : ce mode de régulation est interdit. L’animal doit être relâché en cas de capture accidentelle.

Dans le département les prélèvements sont assurés essentiellement par l’intervention des lieutenants de louveterie, sous l’autorité du préfet, pour limiter les dégâts de l’espèce, notamment sur les cultures mais également quand la sécurité publique est menacée.