Présentation de la sécurité routière en Isère

En parallèle des campagnes nationales de sécurité routière largement diffusées dans les médias, il existe dans chaque département un service de l'Etat en charge de la sécurité routière, qui a pour mission de décliner localement les grandes orientations nationales, de manière adaptée aux enjeux du territoire.

Cette politique locale de sécurité routière est portée par un sous-préfet chef de projet, et assurée par un service qui regroupe la coordination (animation de la politique publique de sécurité routière), et l'observatoire (analyse des données, notamment en accidentologie).

Comment fonctionne la sécurité routière en Isère :

Le sous-préfet, directeur de cabinet du Préfet, est le chef de projet sécurité routière. Il donne les grandes orientations et communique régulièrement dans la presse.

L'équipe de la coordination : elle est le point d'entrée entre les différents acteurs de la sécurité routière (associations, élus, gestionnaires routiers, assureurs,...). L'équipe a pour missions de :

  • Déterminer les actions prioritaires en fonction des données relatives à l'accidentologie ;
  • Coordonner et faciliter les actions de prévention grâce à un budget annuel, des bénévoles (cf. IDSR) et du matériel pédagogique ;
  • Permettre l'amélioration continue de la sécurité de l'infrastructure routière en créant du lien entre élus, gestionnaires routiers et usagers parfois ;
  • Copiloter avec les services de de la Direction de la Sécurité Routière (DSR) au ministère de l'Intérieur la politique du contrôle automatisé (radars fixes, mobiles, ...).

L'observatoire départemental de sécurité routière : il recueille les données relatives à l'accidentologie et les analyse puis les communique. Ses principales missions sont :

  • Observer l'accidentologie du territoire de l'Isère pour déterminer les actions prioritaires en lien avec la coordination ;
  • Alimenter les statistiques nationales de l'accidentologie ;
  • Produire des analyses d'accidentologie pour les acteurs locaux ;
  • Communiquer les bilans d'accidentologie mensuels et annuels.

Les IDSR : Les intervenants départementaux de sécurité routière (IDSR) sont des citoyens bénévoles qui s'engagent sur des actions de prévention de sécurité routière auprès de différents publics. Leur travail de terrain représente plus de 240 journées annuellement. Ils tiennent des stands, animent des ateliers, organisent des débats, distribuent de la documentations, témoignent, ... Si la sécurité routière vous tient à cœur, n'hésitez pas à candidater auprès de la préfecture.

Les partenaires : Très nombreux à œuvrer en lien avec la préfecture, ils portent régulièrement des actions de prévention ou y participent : le conseil départemental, l'éducation nationale, la ville, la Métro, la Prévention routière, la Carsat, la MACIF, la MAIF, le centre CENTAURE, la gendarmerie, la police, l'université de Grenoble, les représentants de branches professionnelles, l'ADTC, les gestionnaires routiers, la FFMC, les CCI, les tribunaux, de multiples entreprises privées, ...

Les trois volets de la politique de sécurité routière

Comme l’a rappelé le Ministère de l’Intérieur dans le livre blanc de la sécurité intérieure paru en novembre 2020, « la politique de sécurité routière est fondée sur le discernement qui fait la distinction entre conducteur défaillant [...] et conducteur délinquant »

Le conducteur défaillant est celui qui, dans la population générale, commet des infractions mineures, du fait d’un manque de vigilance ou d’attention. L’on doit considérer que celui-ci est de bonne foi, et que s’il fait l’objet d’une sensibilisation au travers d’actions de prévention adaptées, le nombre de ces infractions diminuera de manière significative.

Le conducteur délinquant, en revanche, est un conducteur hermétique à toute notion de sensibilisation, et sa conduite délibérément dangereuse impose des actions de répression.

L’un comme l’autre doit pouvoir être informé des actions, soit préventives soit répressives, que l’État entreprend afin de l’amener à respecter les règles de sécurité routière.

C’est pourquoi la politique de lutte pour la sécurité routière comporte trois volets : la prévention, la répression, et la communication.

1- La prévention :

Chaque année, l’État aide les acteurs locaux, institutionnels, professionnels et associatifs en soutenant et subventionnant leurs initiatives par l’intermédiaire du Plan Départemental d’Actions de Sécurité Routière.

Je souhaite, en 2021, poursuivre, développer et favoriser les actions partenariales, visant notamment le monde de l’entreprise et celui de l’Éducation nationale.

En effet, on estime que les trajets professionnels (déplacements domicile-travail, déplacements pour l’exercice d’une mission professionnelle) représentent 26 % de l’accidentalité, et 12 % des morts au niveau départemental. Le monde de l’entreprise est donc tout légitime à se saisir de cet enjeu, et à intégrer la sécurité routière parmi ses réflexions concernant la sécurité de ses salariés.

Par ailleurs, l’éducation à la sécurité routière doit s’effectuer dès le plus jeune âge, et se poursuivre, dans le cadre du continuum éducatif aux collèges et lycées, à la fois dans l’objectif de préparation au permis de conduire, mais aussi pour sensibiliser les jeunes usagers de la route aux vulnérabilités qui sont les leurs, en tant que piétons ou cyclistes.

2- La répression

L’action des forces de l’ordre, toujours présentes sur les routes, les moyens de contrôles radars répartis sur le département, ainsi que la nouvelle politique de contrôle sanction automatisé (itinéraires de contrôle, externalisation de la conduite des voitures radars, radars de chantier, radars urbains), toujours en cours de déploiement en raison du retard occasionné par la crise sanitaire, contribueront à la mise œuvre d’une politique équilibrée, pour lutter efficacement contre l’insécurité routière, dans le cadre du PDCR (Plan Départemental de Contrôles Routiers).

3- La communication :

Ce volet constitue un axe essentiel de la politique de sécurité routière. L’objectif d’une opération de communication est de modifier ou d’intérioriser un changement de comportement durable sur la route.

En effet, la communication permet :

- d’informer sur les comportements à risques, et les conséquences de accidents ;

- d’informer sur les règles de sécurité routière, et les éventuelles sanctions associées au non respect de celles-ci ;

- de véhiculer des messages faisant appel aux valeurs et la responsabilité de chacun.

Aussi est-il essentiel de communiquer le plus largement possible, sur les actions de sensibilisation, comme sur la réalité de la présence des forces de l’ordre sur les routes, et les différentes sanctions.