L’Isère un département particulièrement touché en termes d’infestation par les ambroisies.
L’Isère fait partie des zones fortement infestées. Cependant, le département peut être divisé en 4 zones pour les besoins de gestion du dispositif de lutte contre l’ambroisie et la mise en place de stratégies différenciées qui pourront être portées par des pilotes différents :
Il s'agit de l'espèce la plus problématique en Auvergne-Rhône-Alpes, au regard de son niveau d'infestation. Compte tenu de son expansion rapide, certains territoires de la région sont fortement impactés. Les répercussions sont importantes, sur les plans, sanitaire, économique et surtout agricole, avec des pertes de production pouvant être majeures.
Cette espèce présente les mêmes potentiels toxiques et invasifs que l'ambroisie à feuille d'armoise. Toutefois, cette espèce est beaucoup plus concurrentielle au niveau des cultures, du fait de sa grande taille (2 à 4 m). Jamais signalée, jusqu’à ce jour, sur le territoire de l’Isère, elle est essentiellement présente sur des terrains agricoles. Les enjeux sont de s'assurer que ces parcelles ne sont pas sources de contamination pour les terrains limitrophes.
C’est l’espèce la moins problématique des trois ambroisies. Sa présence a été signalée sur des territoires de la région mais pas en Isère. Son potentiel allergène est similaire. Cependant, cette espèce produit peu de pollens et de semences car son mode de reproduction se fait surtout par drageonnage. Contrairement aux deux autres, cette dernière est vivace. Faiblement concurrentielle, elle tolère difficilement le travail du sol et peut être plus facilement éradiquée
Le pollen d’ambroisie à feuilles d’armoise, émis de fin juillet à début octobre selon les conditions météorologiques, est très allergisant (quelques grains de pollen par mètre cube d’air suffisent) et peut provoquer divers symptômes chez les personnes sensibles. Les réactions les plus couramment observées sont les suivantes : rhinite (dans 90% des cas), conjonctivite (75%), trachéite (50%), asthme (50%) et urticaire (10%).
L’association de 2 ou 3 symptômes chez la même personne est le plus souvent notée.
Ces réactions peuvent toucher n’importe quel individu, à tout âge et sans prédisposition familiale, a fortiori en cas d’exposition intense, répétée ou prolongée.
Les symptômes sont saisonniers (globalement d’août à octobre, avec un pic en septembre) et d’autant plus prononcés que le taux de pollen dans l’air est élevé et persiste pendant plusieurs jours.
En 2017, les allergies à l’ambroisie ont concerné plus de 660 000 personnes dans la région AURA (soit environ 10% de la population régionale - 20 % sur les zone fortement infestées) dont 115 000 personnes en Isère. Les allergies ont entraîné des coûts de santé (consultations, traitements, arrêts de travail, etc.) de l’ordre de 40,6 millions d’euros (7 millions d'euros environ en Isère).
La lutte contre l’ambroisie est une obligation pour chacun, quel que soit le milieu où on la trouve. Elle nécessite une mobilisation au plus près du terrain, de tous les acteurs, y compris du grand public.
Pour cela, le comité départemental de coordination de la lutte contre les ambroisies, présidé par le secrétaire général de préfecture, a élaboré un plan de lutte impliquant les différents partenaires.
Consultez le plan de lutte contre les ambroisies en Isère
Un arrêté du préfet de l’Isère du 30 juillet 2019 réglemente la lutte contre les ambroisies conformément au cadre législatif et réglementaire national.
Consultez l’arrêté préfectoral relatif à la lutte contre les espèces d’Ambroisie en Isère
Ressources complémentaires :
Documents listés dans l’article :